Dieu, les non-croyants, et moi (Psaume 115.1 à 11)

Si un jour vous commencez à douter de l’actualité de la Bible, lisez le psaume 115 !

1 Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,

Mais à ton nom donne gloire,

À cause de ta fidélité, à cause de ta loyauté !

2 Pourquoi les nations diraient-elles :

Où donc est leur Dieu ?

3 Notre Dieu est au ciel,

Il fait tout ce qu’il veut.

4 Leurs idoles sont de l’argent et de l’or,

Œuvre de mains humaines.

5 Elles ont une bouche et ne parlent pas,

Elles ont des yeux et ne voient pas,

6Elles ont des oreilles et n’entendent pas,

Elles ont un nez et ne sentent pas.

7 Elles ont leurs mains et ne palpent pas,

Elles ont leurs pieds et ne marchent pas,

Aucun murmure ne sort de leur gosier.

8 Ils leur ressemblent, ceux qui les font,

Tous ceux qui mettent leur confiance en elles !

9 Israël, mets ta confiance dans le Seigneur !

– Il est leur secours et leur bouclier.

10 Maison d’Aaron, mets ta confiance dans le Seigneur !

– Il est leur secours et leur bouclier.

11 Vous qui craignez le Seigneur, mettez votre confiance dans le Seigneur !

Ce psaume parle de Dieu, il parle de ceux qui lui sont fidèles, et il parle de ce qui ne « croient pas » en Dieu. C’est un peu notre univers de GBUssien : Dieu, les autres, et nous, chrétiens-témoins perdus au milieu de la masse universitaire, à parfois entendre que franchement, croire en Dieu en 2016, c’est faire preuve d’arriérisme (j’invente un mot) et de bêtise. « Toi qui es intelligent, un jour tu comprendras que ta religion, c’est du flan… »  « Mais enfin, tu crois en Dieu ? Sois raisonnable, ça fait longtemps que la science a prouvé que Dieu n’existait pas ! » Parfois le milieu universitaire est rude ! Et en plus, c’est dans ce milieu que Jésus vous demande d’être témoin. Le GBU vous en assure un cadre : « faire connaître la Bible dans le monde universitaire, et par elle, la bonne nouvelle de Jésus-Christ ». Sérieux, Jésus, la fac / le monde de la recherche / (mettez ce qui vous correspond) en 2016, c’est pas le terrain le plus simple…

La bonne nouvelle (ou pas), c’est que le problème n’est pas nouveau et que la Bible donne des pistes.

Alors lisons ensemble le début du psaume 115  (v1 à 9).

>  Les non-croyants

– Ils sont présentés : « les nations » ! Le terme « nation » est très connoté dans la Bible : ce sont les païens, les ennemis d’Israël, ceux qui n’ont pas reconnu le seul vrai Dieu : l’Égypte, Babylone,  l’Assyrie, bref, les « méchants » de l’Ancien Testament. Et à de nombreuses reprises, ces nations sont également une menace pour le peuple de Dieu : menace militaire, car Israël est une toute petite nation en plein milieu du passage entre l’Afrique et le Proche-Orient (zone stratégique à conquérir donc), menace spirituelle et culturelle (les 2 sont liées dans l’AT) car si le pays est envahi et vaincu et la population assimilée (par mariage), l’idolâtrie remplace le culte du seul vrai Dieu. Bien souvent les nations font preuve d’arrogance en la personne de leur roi ou chef, qui a tendance à se croire supérieur à Dieu (par exemple, Nabuchodosor).

Bref, les nations, elles sont dangereuses, elles font peur, et en plus, ils ont tout faux. Difficile pour Israël de leur tenir tête, lui petit peuple chétif !

– Pourtant le psalmiste ne se laisse pas démonter : leur idolâtrie est ri-di-cule ! C’est vrai : qu’espérer de statues d’or qui ont une forme plus ou moins humaine ? Leur matériau noble (l’or, l’argent) ne les rend pas plus vivantes. Le temps que le psalmiste prend pour décrire des idoles et des idolâtres rajoute à l’absurdité : on imagine les païens s’acharner à obtenir une petite réaction de leur statue… et au final, la conclusion vient telle un casse de Brice de Nice : les idoles sont fabriquées de main d’homme (quel intérêt à chercher secours auprès d’un objet fabriqué ?) et ceux qui leur rendent un culte leur ressemblent, dans le sens où ils sont voués à l’inaction : on ne peut pas aller bien loin quand on n’adore pas le vrai Dieu…

>Dieu

– En fait, même si le psalmiste est énervé contre les païens, il commence par regarder à Dieu, et à son caractère. Et je ne sais pas quelle image vous avez de Dieu, mais dans l’optique d’essayer d’être un témoin sur le campus, je me dirais un truc du style « bon, Dieu m’a demandé de le faire, je dois lui obéir, sinon pas bien ». Bref, ma culpabilité me ferait voir un Dieu sévère qui n’est pas content si on ne fait pas ce qu’il demande. Mais ce n’est pas le Dieu décrit dans ce premier verset. Le Dieu décrit dans ce premier verset est un dieu 1/ glorieux, 2/ plein d’amour, 3/ fidèle.

Et si le psalmiste le dit, c’est qu’il l’a expérimenté. Et il l’a expérimenté à tel point qu’il se sent petit en face de Dieu, et qu’il veut que toute la gloire lui revienne : qu’on le reconnaisse pour qui il est. Non seulement Dieu (souverain, créateur, maître de l’Univers…), mais un Dieu qui est bon, et plein d’amour pour ceux qui placent leur confiance en lui.

– Un autre aspect de Dieu est présenté, en contraste avec la pensée des païens (ou athées, ceux qui ne croient pas en Dieu) : sa souveraineté. Les détracteurs de Dieu se demandaient ce que Dieu pouvait bien faire de ses journées. C’est peut-être une question que vous vous posez vous-mêmes, dans un temps d’épreuve. La réponse du psalmiste, c’est que Dieu est souverain : puisqu’il est Dieu, il fait ce qu’il veut ! On sent presque l’enfant qui vante les mérites de son père au v. 3 « mon papa, c’est le plus fort d’abord ». Il n’a pas d’explications à donner et de comptes à rendre aux hommes, notamment ceux qui ne placent pas leur confiance en Lui. Bien entendu, ceci est indissociable de son caractère bienveillant, pour qui le connaît : Dieu n’est pas un bourreau qui agit de manière irrationnelle et aléatoire juste pour le plaisir de jouer au petit chef. Il est souverain ET il est bienveillant, ce qui est une consolation en temps d’épreuve.

–  Enfin, il y a le portrait en « négatif »  de Dieu dans le portrait des idoles : Dieu, lui, voit, entend, parle, sent, touche (il interagit avec l’être humain), marche, bref, il est VIVANT ! Relisez les v.9 à 11 : il y a un refrain : il est notre secours et notre bouclier. L’image du bouclier ne nous parle plus trop maintenant, mais si vous avez lu Astérix, vous voyez à peu près à quoi ça sert : à ne pas être blessé, à se protéger.

Nous (les applications)

> Face aux non-chrétiens :

– Les non-croyants à la fac ne sont pas une menace militaire… mais oui, ils font parfois peur aux croyants, ils peuvent être arrogants et il est parfois difficile de garder l’aplomb devant eux !  Prenez patience et courage. Vous avez vu et expérimenté Dieu ; vous n’avez pas rêvé, votre expérience est réelle. Si d’autres la mettent en doute, laissez dire !

– Perso, j’ai de la peine pour ces gens-là. Ils perdent leur temps et leur énergie à placer leur confiance et chercher leur sécurité dans du vent – le boulot, la famille, la santé… Certes ces choses ne sont pas mauvaises en soi (comme en soi, l’or c’est pas moche), mais c’est en Dieu que se trouve notre identité et notre sécurité.  On peut prier pour nos amis (et témoigner) qui se préparent de mauvais jours s’ils ne fondent pas leur vie sur LE roc.

> Face à Dieu :

– Et vous, quel(s) aspect(s) de Dieu avez-vous expérimenté(s) qui fait que vous voulez que TOUTE la gloire lui revienne ? ☺

– Si les temps sont durs pour vous, confiez-vous d’avantage en Lui : il sait, et il agit. Il fait ce qu’il veut, mais il le fait avec bienveillance. Et Jésus nous révélera que Dieu dans les cieux, nous pouvons l’appeler… notre Père. ☺

– Et en tant que chrétien, même en relation avec Dieu, on peut aussi chercher notre sécurité au mauvais endroit : n’oublions pas que c’est vain, n’imitons pas les païens !

Vive Dieu et à lui soit la gloire !

Manue Maignial

You may also like...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *