L’art de faire parler les gens

Les discussions autour de la Bible, c’est sympathique, mais cela l’est encore plus si tout le monde participe ! Dans cet article, on vous propose quelques éléments de dynamique de groupe pour favoriser les échanges et encourager les personnes à s’exprimer.

Un groupe GBU réunit des étudiants d’arrière-plans différents, chrétiens ou non. Ils lisent la Bible ensemble et en discutent, alors qu’ils n’ont pas tous la même culture biblique ni les mêmes opinions sur la foi.

Faire que tout ce beau monde réussisse à lire la Bible ensemble et à passer un bon moment est un exercice difficile et c’est pour cela que la dynamique de groupe est importante.

Comment procéder pour que tout le monde se sente à l’aise, valorisé et que la discussion avance ? Voici deux conseils.

  1. Faire parler les gens

// Le rôle des questions

C’est parce que vous voulez faire parler les gens que vous posez des questions. Il serait dommage de dire aux étudiants ce qu’ils peuvent découvrir par eux-mêmes.

Le but des questions est de favoriser la discussion, mais on veut éviter le ping-pong des questions-réponses entre vous et le groupe. Ce serait mauvais pour la dynamique de groupe. L’idéal est que le groupe puisse discuter librement sans que l’animateur intervienne à chaque fois.

// Le rôle de l’animateur

Pour le groupe, l’animateur est la personne de référence. Cela ne devrait pas mais les gens ont l’habitude de s’adresser à l’animateur plus qu’au groupe. Par conséquent, plus les gens sont à l’aise avec l’animateur, plus ils vont prendre la parole (et inversement …). Quand c’est à votre tour d’animer la discussion, soyez sympathique, convivial, prenez le temps de saluer les gens avant l’étude. Si vous êtes à l’aise, ils seront à l’aise

// Les « tips » techniques :

1) Souvent les questions que vous avez préparées ne suffisent pas. Il en faut d’autres pour relancer la discussion. N’hésitez pas à reformuler vos questions ou à les approfondir en disant par exemple : « Est-ce qu’il y a autre chose que l’on peut dire sur cette question ? Sur ce verset ? ».

Quand il y a des réponses lapidaires, encouragez les gens à développer : « Qu’est-ce que tu entends par là ? Ou vois-tu cela dans le texte ? ». N’hésitez pas aussi à demander ce que pense les autres du groupe quand une réponse est donnée, qu’elle soit juste ou pas.

2) Pour que les étudiants s’expriment il faut que l’animateur ne prenne pas toute la place. Son temps de parole doit être limité. Évidemment l’animateur connait mieux le texte que les autres, donc il est le mieux placé pour répondre aux questions Mais il doit essayer de se faire le plus discret possible et laisser d’autres personnes répondre.

3) Le travail de l’animateur est de mettre en valeur ce que disent les autres. Il doit donc écouter avec intérêt et essayer de comprendre. Mettre en valeur un propos, c’est mettre en valeur la personne. Par exemple : « Comme a dit Lucette… ». Le but n’est pas de flatter la personne pour qu’elle vous aime mais de la mettre à l’aise pour qu’elle parle plus la prochaine fois.

Votre but est de faire parler les gens mais s’il y a du silence, ce n’est pas grave ! Si c’est une question d’interprétation ou d’application, ils ont sans doute besoin de réfléchir. Si c’est une question d’observation, il faut peut-être revoir la question. Elle n’est peut-être pas bien formulée ou trop simple.

2. Ne pas oublier le but de l’étude et être attentif.

Faire parler les gens c’est bien, mais parfois on peut se perdre dans la discussion et ne jamais arriver au bout de l’étude.

Ne perdez pas votre idée principale des yeux : c’est là que vous voulez arriver et, sans être tyrannique, il faut y arriver. Quand un débat est stérile ou au contraire trop agité, il faut savoir l’arrêter en douceur. Par exemple, on peut faire un petit résumé du débat, puis donner la question suivante pour relancer l’étude.

Mais vous devez faire preuve de souplesse, car tout contrôle gêne la discussion. Si un point intéresse particulièrement le groupe, on peut s’y arrêter du moment que ce n’est pas extérieur au texte. Soyez prêt à bouleverser vos plans, à parler d’un aspect du texte sur lequel vous vouliez passer vite parce que cela intéresse le groupe, à venir plus vite sur un sujet parce qu’un membre va vous devancer…

Une DAB, ce n’est pas une autoroute, c’est un chemin de montagne. Il faut savoir s’adapter.

Pour faire tout cela, l’animateur doit être attentif à ce qui se passe. Il doit voir ceux qui ont besoin d’être encouragé à parler et ceux dont il faut modérer les propos. Cela lui permet de voir aussi où en est le groupe sur la compréhension de l’idée principale. Il doit s’assurer que tout le monde suit bien en reformulant les grandes idées qui mènent à l’idée principale.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Plus vous allez appliquer ces conseils, plus cela va vous venir naturellement. Et non seulement vous serez un super animateur de DAB, mais aussi de réunions à l’église et dans vos futurs emplois !

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