L’art de gérer les gens
Dans notre vie idéale, les discussions autour de la Bible se passent de manière très fluide, tout le monde participe et s’écoute, on est heureux et on a beaucoup d’enfants.
Mais dans la réalité, c’est parfois plus compliqué ! Dans cet article, on vous propose des solutions à certaines situations problématiques que l’on peut rencontrer dans une DAB.
- Les situations à gérer
Il peut y avoir plusieurs situations compliquées lors d’une DAB mais prenons les plus commune : quelqu’un dit n’importe quoi et deux personnes se disputent.
// Quelqu’un dit quelque chose de faux :
Si quelqu’un dit un truc faux, cela peut être parce qu’il n’a pas bien compris le texte (sur le moment) ou qu’il croit quelque chose de faux. Dans tous les cas, il faut être diplomate. Vous pouvez déjà vérifier si ce n’est pas un problème de lecture du texte : « En effet on pourrait penser cela mais ce n’est pas vraiment ce que dit le texte, regardez au verset … ».
S’il s’avère qu’il croit quelque chose de faux, rappelez-vous une chose : « Au GBU, toutes les opinions sont exprimables. » Le but est que les gens reviennent, surtout s’ils croient des choses fausses ! Si vous leur coupez la parole suite à leur idée fausse, ils ne reviendront pas. Au contraire, montrez-leur que leurs avis intéressent (et être intéressé ne signifie pas être d’accord). C’est le texte qui, petit à petit, va changer le cœur des gens. Si le sujet à propos duquel la personne dit une chose fausse n’est pas dans le texte, vous avez une excuse pour ne pas entrer dans la polémique : ce n’est pas l’objet du texte
// Deux personnes se disputent :
Même si vous avez un « camp », vous devez mettre de côté vos idées personnelles parce que vous êtes entièrement dévoué au groupe. Il faut évidemment calmer les personnes qui sont dans la joute verbale : expliquer qu’aux GBU nous faisons des discussions, que nous respectons les points de vue de chacun et que nous refusons la moquerie ou le jugement.
Si vous êtes dans un cas où deux chrétiens du groupe s’affrontent chaque semaine sur une sujet, ou si un chrétien essaie systématiquement de convaincre les gens du groupe que les animaux ont une âme (c’est juste un exemple !), le mieux est de les prendre à part (« ça te dirait de prendre un café ? ») et de discuter avec lui sur la vision du GBU, le fait que nous sommes inter-dénominationnel et que le but est l’évangélisation. Si vous ne vous sentez pas de le faire, vous pouvez toujours demander l’aide de votre référent, équipier local ou coordinateur régional.
Enfin, si l’un de vos membres est un faiseur d’embrouille (et s’il est chrétien), demandez-lui simplement, et avec amour, de rester chez lui !
2. Les gens à gérer
Il a beaucoup de gens merveilleux dans les GBU mais il y a aussi quelques types de personne qui ne sont pas simples à gérer dans la dynamique de groupe. Voici quelques pistes.
// Le silencieux :
Le silencieux peut être silencieux pour différentes raisons : il n’est pas à l’aise, il est timide, il réfléchit, il pense à autre chose, il observe (c’est souvent le cas pour quelqu’un qui vient la première fois, surtout s’il n’est pas un chrétien).
Si vous êtes attentif au groupe, vous devez remarquer s’il y a un silencieux et peut-être même deviner pourquoi il est silencieux. La solution va varier en fonction de sa situation.
Une première étape est de poser une question directement au silencieux. S’il s’agit de timidité, il en profitera pour prendre la parole. Mais il faudra peut-être respecter son silence si on voit qu’il ne veut vraiment pas parler. Physiquement, il vaut mieux avoir ces gens en face de vous. A chaque fois que vous allez croiser son regard, il va se sentir inviter.
// Le bavard :
La personne bavarde peut l’être parce qu’elle est mal à l’aise ou alors, elle est juste bavarde !
Il faut éviter de se mettre en face du bavard mais plutôt fuir son regard (puisque chaque regard est compris comme une invitation) et évidemment, il ne faut pas le solliciter, le bavard va parler de toutes façons.
Si vous connaissez bien les gens, vous pouvez simplement leur dire d’essayer de moins prendre la parole mais souvent, nous ne sommes pas assez à l’aise pour dire cela. La solution dans ce cas est de profiter d’une virgule pour lui reprendre la parole ou de demander à des gens qui ne se sont pas encore exprimés de le faire…
// La personne qui s’y connaît vachement :
La personne qui connait très bien sa Bible et la théologie connait peut-être plus de choses que vous et ce n’est pas grave. Vous êtes animateur et pas professeur de théologie. Celui qui a beaucoup de connaissances est une personne à solliciter pour animer des DAB et à sensibiliser dans son rôle de modèle positif. Cependant, attention à ce qu’il ne complexe pas les autres.
// Celui qui s’écarte du texte tout le temps :
S’il s’écarte du texte pour aller vers un sujet biblique intéressant qui plait au groupe, il faut laisser la disgression se faire un moment puis revenir au texte.
S’il part vers un sujet biblique qui n’intéresse que lui, faite-le lui remarquer que ce n’est pas le sujet du texte et que l’on pourra en reparler en une autre occasion.
Enfin, si le sujet abordé est complètement hors-sujet, ne réagissez pas et reposez une question sur le texte. Si la personne insiste il ne faut pas hésiter à lui dire que l’on pourra en parler après l’étude.
Appliquer tous ces conseils, c’est bien, mais rappelez-vous que Dieu est souverain et que vous n’avez aucune raison de vous inquiéter ou de vous mettre la pression !