Il est temps de prendre le temps !
Avant de lire (ou après avoir lu) cet article vous pouvez vous plonger dans cette superbe méditation biblique propos du Sabbat.
Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’image/expérience consistant à faire rentrer des cailloux de différentes tailles, du sable et de l’eau dans un récipient. Suivant dans quel ordre vous les mettrez, vous ferez déborder le contenant… or il représente votre temps, votre journée, et ce que vous y mettez. Les grosses pierres sont les plus importantes, le sable les futilités. (Cherchez dans votre moteur de recherche “gros cailloux et gestion du temps” pour l’histoire complète).
Deux choses importantes pour réfléchir/améliorer notre gestion du temps:
- se rappeler que notre identité est dans le fait que nous sommes des ETRES avant d’avoir des rôles.. et que donc nous devons prendre en compte qui/ce que nous sommes (sans verser pour autant dans un culte idolâtre du développement personnel où on bascule de penser trop peu à soi à ne penser qu’à soi)
- les défis / besoins/ possibilités ne sont pas toujours les mêmes au fur et à mesure de notre vie… Quels sont les besoins, les priorités, liés à l’époque précise dans laquelle nous sommes ?
Ainsi, en tant que GBUssiens, nous sommes dans un temps :
- d’études
- de choix
- d’apprentissage de l’autonomie adulte
Ce que ça implique :
- Sans famille à charge (si nous ne savons gérer notre temps, qu’est-ce que ce sera avec des enfants !), nous pouvons raisonnablement prendre du temps pour réfléchir aux choix que nous avons à faire, pour prendre soin de nos relations.
- Nous avons besoin de tester et définir les prochaines étapes : ça demande de la prière, de la réflexion, des investissements ponctuels ou réguliers.
- Nous avons besoin d’apprendre comment fonctionnent les administrations, quelles démarches vont devoir être les nôtres une fois détachés du foyer parental (et encore plus si nous étudions dans un pays qui n’est pas le nôtre originellement )
- Nous avons, en plus des études, beaucoup de sollicitations (recherchées ou non) qui nous demandent de faire des choix…
Quelques trucs et astuces :
- Nous sommes des êtres avec des besoins physiologiques indéniables : le sommeil ne doit pas être le dernier caillou posé. Sachons de combien de temps minimum nous avons besoin par nuit pour nous sentir suffisamment apte à vivre les galères et incertitudes de la journée qui suivra ;
- manger est tout aussi important. Et ce besoin, à mon avis, est aussi une grâce pour prendre du temps de pause pour notre esprit et notre corps. Le temps passé à cuisiner (on ne peut pas vivre que de plats achetés !) est aussi l’occasion pour les pensées de prendre du recul, de s’organiser, de se remettre en ordre. Ca permet de vivre le reste de la journée plus pleinement. Ne les négligeons pas, ne les remplissons pas sans cesse d’une autre activité ;
- certains savent très bien le faire avec vêtements ou objets : à toute nouvelle acquisition, séparation d’une autre. Il peut en être de même avec la question des activités et les engagements. Si vous avez déjà l’impression de courir et de “ne pas le temps / avoir trop de choses à faire / être fatigué constamment”, peut-être auriez-vous besoin de faire moins de choses en sélectionnant ce qui est important en cette période de votre vie et qui ne pourrait pas être reporté… Mais avant cela, peut-être devrez-vous déjà apprendre à ne pas rajouter d’activités dans votre semaine sans en enlever autant que vous en ajoutez !
- Réfléchissez à l’intérêt de chacune de vos activités (notez, en fin de journée/semaine, qu’est-ce qui l’a occupé comment, qu’est-ce qui vous a demandé ou re-donné beaucoup de temps/effort/énergie): non pas pour arrêter la détente mais pour privilégier ce qui vous détend vraiment, déjà, et pour vous assurer que vous parvenez à un équilibre entre servir vos besoins perso (physiques, relationnels, mentaux, spirituels) et ceux des autres et du Royaume. Un défi ? Demandez à vos proches ce qu’ils pensent de votre gestion du temps, de vos engagements et… essayez de ne pas leur répondre directement “oui mais…”; analysez leur avis avec le plus d’objectivité possible. D’ici là… ne vous plaignez pas de manquer de temps si en vrai, vous ne souhaitez pas du tout accepter des changements, des choix qui s’imposeraient pour en “retrouver”.
- Gardez des temps libres dans vos journées/semaines. Vous en aurez besoin. Pour vous ou pour la gestion des imprévus. Laissez des battements entre chaque activité. Vous n’y ferez pas “rien”, votre cerveau/corps les utilisera pour clore le chapitre précédent et pour s’attaquer sereinement au suivant. Comment être à l’écoute de Dieu, des autres, de soi, si toute minute est prise ?
