Objectif : Faire de meilleures applications

Dans la plupart des groupes, nous avons des problèmes avec les applications.

L’application intervient à la fin de l’étude quand on manque de temps, il est donc très tentant d’abréger ce moment, voir de la zapper.

Il nous semble quand même que ce qui compte c’est d’avoir bien compris l’idée principale du texte

Et puis, il faut avouer que c’est compliqué de faire des applications (surtout s’il y a des gens jeunes croyants voir pas croyants)

Mais rien de tout cela n’est une fatalité.

Gérer son temps

Certes, l’application sera toujours à la fin de l’étude mais vous pouvez apprendre à gérer votre temps. Si vous posez des questions pertinentes et que vous ne laissez pas le groupe s’embourber, vous arriverez sans problèmes aux applications.

Avoir en vue la pratique du bien

En Matthieu 7.21-23 Jésus raconte l’histoire de personnes, qui, au moment du jugement, disent avoir fait des choses au nom du Seigneur, mais Jésus leur dit « allez-vous en, vous qui pratiquez le mal).

La volonté de Dieu n’est donc pas uniquement que nous comprenions des choses mais que nous pratiquions le bien et l’enjeu est la vie éternelle.

Connaître et comprendre la Parole ne suffit pas,il faut qu’elle produise un changement chez vous, un changement du cœur qui produit un changement d’attitude.

C’est le but de la discussion autour de la Bible, nous voulons appliquer.

Et comment bien appliquer ? En interprétant correctement. Et comment interpréter correctement ? En observant correctement.

3 clés pour bien appliquer :

1. L’intention de l’auteur (l’idée principale)

Vous avez passé du temps pour trouver l’idée principale et à l’application ce n’est pas le moment de l’oublier. Et pourtant cela arrive souvent parce que, fréquemment, faire une application sur un détail du texte est beaucoup plus simple que la faire sur l’idée principale.

Chaque application doit être pensée à la lumière de l’intention de l’auteur. Cela nous évite de plaquer nos propres idées sur le texte et permet de laisser la Parole agir.

2. Le contexte du passage dans le livre et dans le plan du salut.

Deux exemples pour vous encourager à faire attention au contexte

Le contexte dans le livre :

En Exode 20.3-17, quand nous lisons les 10 commandements sans leur contexte, on peut facilement penser que la relation entre Dieu et son peuple consiste entièrement en l’obéissance à ses commandements. Mais si on lit les versets 1 et 2 (« Alors Dieu prononça toutes ces paroles : «Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Egypte, de la maison d’esclavage ») on voit que les israélites ne devaient pas suivre le commandement pour être sauvés mais dans le cadre d’une relation ou le peuple est déjà sauvé !

Le contexte dans le plan du salut

Au chapitre 1 d’Aggée 1 L’Éternel dit aux israélites de retour d’exil de construire le temple, et que si les récoltes sont mauvaises c’est qu’ils se sont occupés de leurs maisons et pas de celle de l’Éternel. L’application pour les auditeurs d’origine est assez immédiate : il est plus important de s’occuper des affaires de Dieu (le temple) que de nos propres maisons. Mais quand nous cherchons à nous appliquer le texte il faut prendre en compte le plan du salut et le fait que Jésus est le nouveau Temple, il est donc plus important de s’occuper du Royaume de Dieu que de nos petites affaires privées.

3. La différence entre ce qui est descriptif et ce qui est normatif

La Bible donne des normes pour la vie chrétienne mais elle raconte aussi des histoires, qui ne sont pas normatives, mais juste descriptives. Il faut évidemment ne pas appliquer ce qui n’est que descriptif. Ainsi, même si les disciples choisissent le remplaçant de Juda en tirant à la courte paille (Actes 1), ce n’est sans doute pas une bonne idée de le faire pour le choix du prochain responsable.

Pour faire la différence il faut regarder le genre littéraire mais aussi certains indices dans le texte.

Et ensuite ?

On vous propose une petite fiche d’auto-analyse pour évaluer vos applications.

1. Par quel mot commence la question d’application ? Permet-il l’ouverture à la discussion ?

2. Est-ce que l’application découle bien de l’idée principale ?

3. Est-ce que la question d’application est engageante, s’adresse à chacun personnellement ?

4. Est-ce que la question d’application permet à chacun (chrétiens et non-chrétiens) de pouvoir parler d’eux, d’éléments de leur vécu ou du vécu de leur proche ?

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