Qui est la star de toutes mes histoires ? Réfléchir à comment raconter ma conversion (2) 

1) Choisir quels éléments raconter

Même s’il est rare que quelqu’un vous demande : « Raconte-moi en trois minutes comment tu es devenu chrétien ! », il est très utile de mettre ses idées bien au clair. Voici quelques questions pour nous aider à sélectionner les éléments les plus importants de notre conversion et à mettre en avant le rôle de Jésus.

Modèle A : Conversion-charnière
(Si vous avez connu un moment très précis de conversion
qui a fait une charnière dans votre vie)

Modèle B : Enfants de chrétiens
(Si vous avez connu une conversion progressive
depuis votre enfance)

1. Avant

– Comment était ma vie avant d’accepter Jésus ? Quelles étaient mes valeurs, mon comportement et la direction que prenait ma vie (ne pas trop parler de péchés spécifiques mais plutôt de l’état de ma relation avec Dieu) ?

– Quand me suis-je rendu compte de ce que Dieu a fait pour moi ? Qu’est-ce que Dieu a fait jusqu’au moment où j’étais prêt à accepter Jésus ?

1. Maintenant

Quelle est l’importance de la foi pour moi aujourd’hui ? Quelles sont mes attitudes, mes valeurs, mes actions, mes habitudes, mes relations, mes motivations ?

Quelles sont les choses les plus significatives dans ma vie avec Jésus-Christ (ce que j’ai appris grâce à ma relation avec Jésus-Christ, comment le Seigneur me conduit aujourd’hui) ?

2. Comment ?

– Qu’est-ce que j’ai compris en ce qui concerne la bonne nouvelle (partager ce que Jésus a fait sur la croix pour toi et la signification de sa résurrection) ?

– Comment ai-je placé ma confiance en Jésus ? Comment me suis-je rendu compte de mes besoins spirituels ? Comment Dieu a-t-il ouvert mes yeux ? Comment ai-je demandé pardon à Dieu ?

2. Avant

– Comment ai-je évolué dans ma relation avec Jésus-Christ (réfléchir à ma progression dans la foi, aux circonstances et événements significatifs dans ma croissance spirituelle) ?

– Quelles personnes m’ont influencé dans mon cheminement spirituel (les personnes qui m’ont aidé à persévérer dans la foi ou à mieux comprendre les fondements de la foi comme par exemples mes parents, mes amis, certains pasteurs ou moniteurs d’école de dimanche) ?

3. Maintenant

– Comment mon destin éternel a-t-il changé ?

– Qu’est-ce qui a changé après avoir accepté Jésus ? Quel est le but de ma vie désormais ? Comment Jésus influence-t-il mon attitude, mes valeurs, mes actions, mes habitudes, mes relations, mes motivations ?

3. Comment ?

– Pourquoi la croix et la résurrection sont-elles importantes pour moi (par rapport à mon besoin de pardon et à la vie éternelle) ?

– Qu’est-ce que la croix et la résurrection m’enseignent sur le caractère de Dieu (par exemple la générosité de Dieu et son amour inconditionnel pour ses créatures) ?

4. Le défi

– Une question de compréhension ou d’engagement (« Ce que j’ai dit est-il clair pour toi ? » ou « Et toi, tu es sûr où tu en es avec Dieu ? » ou « Cette idée d’une relation personnelle avec Dieu te semble-t-elle intéressante ? »)

2) Retravailler le contenu de mon témoignage

Une fois qu’on a écrit son témoignage, c’est utile de le remettre en question :

  • Est-il intéressant/pertinent ? Est-ce que je raconte mon témoignage sous un angle qui accroche mon interlocuteur dès le début, et qui va l’intéresser vraiment ?
  • Est-il court, percutant ? Est-ce que mon témoignage dure moins de 3 minutes ? Est-ce que je devrais accorder plus ou moins d’importance à certains détails ?
  • Est-il personnel ? Est-ce que mon témoignage est vraiment personnel, et raconte mon vécu, et non des vérités bibliques théoriques et désincarnées ?
  • Est-il honnête ? Est-ce que j’ai caché des choses dans mon témoignage ?
  • Est-il à la gloire de Dieu ? Qui est la star de mon histoire ? La tentation est de vouloir montrer à quel point je suis quelqu’un de bien !
  • Est-il christo-centrique ? Est-ce que mon témoignage est celui d’un « croyant » ou d’un « chrétien » ? Pour que ce soit vraiment un témoignage « chrétien », il faut parler de Jésus-Christ, pas seulement de Dieu au sens général, ce qui peut sembler plus acceptable pour certains.
  • Est-il conforme aux vérités bibliques ? Est-ce que mon témoignage illustre des vérités bibliques, même si je ne cite pas forcément des versets ?
  • Est-il interpelant ? Est-ce que mon témoignage interpelle mon interlocuteur pour lui lancer un défi ? 

3) Retravailler le langage de mon témoignage

Une des plus grandes difficultés pour présenter notre vécu spirituel à nos amis est de savoir quels mots utiliser pour rester compréhensibles en tout moment.

  • On peut s’entraîner à paraphraser les termes techniques (« patois de Canaan ») par des mots plus communs. Voici quelques exemples de paraphrases, mais d’autres termes peuvent être choisis en fonction de l’interlocuteur.
La croix  Jésus est mort à ma place (il a subi le châtiment que j’ai mérité).
Vie éternelle  Relation vivante et éternelle dans la présence de Dieu.
Justifié  Déclaré innocent de ma rébellion devant Dieu.
Sauveur  Celui qui me secourt, qui me fait échapper au danger.
Seigneur  Chef de ma vie.
Se repentir Faire demi-tour, changer ma façon de vivre pour suivre Jésus
Croire en Jésus  Mettre sa confiance en Jésus, dépendre de sa mort et sa résurrection pour être réconcilié avec Dieu
Foi  Attitude de confiance (être dépendant de Dieu).
Péché  Rébellion contre Dieu (vouloir mener ma propre vie sans Dieu).
Sauver  Faire échapper à un danger
Grâce  Faveur qu’on n’a pas méritée, générosité (le contraire de ce que nous méritons)

4) M’entraîner à raconter mon témoignage de conversion !

C’est bien de s’entraîner à l’écrit, mais c’est encore beaucoup mieux de s’entraîner à l’oral. C’est beaucoup plus réaliste !

  • Pourquoi ne pas chercher des occasions pour nous entraîner à partager notre témoignage de conversion entre chrétiens, par exemple lors de cellules de prière, ou au cours d’un repas entre GBUssiens, etc ? C’est un bon exercice, et en plus c’est extrêmement encourageant de voir comment Dieu agit dans la vie de chacun. Mais attention : lorsqu’on est entre chrétiens, on a encore plus tendance à se permettre du patois de Canaan 😉
  • Vous remarquerez qu’il y a beaucoup de façons différentes dont on pourrait raconter l’histoire de sa conversion. Pourquoi ne pas essayer de raconter notre témoignage sous différentes facettes ? (relation aux parents, perception de soi-même, recherche de sens dans notre vie…)
  • Il est utile de chercher activement, et dans la prière, à saisir des occasions pour raconter notre conversion en présence de personnes pas chrétiennes. Et rappelons-nous que la seconde fois sera plus facile que la première…

 

 

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