Pour quelle raison quelqu’un se dit-il athée ?
- Cas numéro 1. Parce qu’il a réfléchi longuement à toutes les alternatives, il a étudié toutes les religions et il a décidé, tout compte fait, que le monde s’explique mieux par l’inexistence de Dieu que par son existence
- Cas numéro 2. Parce qu’il a eu de mauvaises expériences de la religion ou bien, ce qui est plus souvent le cas, il a assisté à une messe et qu’il n’a rien compris. En tout cas, quelqu’un qui se dit athée est souvent tout simplement anticlérical (et il y a de quoi…)
- Cas numéro 3. Parce qu’il a vécu une souffrance (maladie, deuil, déception amoureuse, chômage)… et il rend Dieu responsable de la situation, parce que celui-ci n’est pas intervenu comme souhaité.
- Cas numéro 4. Parce qu’il veut être libre. L’athée sait confusément qu’il y a des choses qui ne plaisent pas à Dieu (il ne sait pas que la loi de Dieu sert à notre bien). Il s’accroche donc à sa liberté chérie, afin d’agir comme bon lui semble.
Cas numéro 1
Peux-tu vivre jusqu’au bout avec ta philosophie athée ?
« L’existentialisme, au contraire, pense qu’il est très gênant que Dieu n’existe pas, car avec lui disparaît toute possibilité de trouver des valeurs dans un ciel intelligible ; il ne peut plus y avoir de bien a priori, puisqu’il n’y a pas de conscience infinie et parfaite pour le penser ; (…) En effet, tout est permis si Dieu n’existe pas, et par conséquent, l’homme est délaissé parce qu’il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s’accrocher ». (Jean-Paul Sartre dans « L’existentialisme est un humanisme »)
« L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part ». (Jacques Monod, célèbre biochimiste dans « Le hasard et la nécessité »).
Ici il ne s’agit pas de chrétiens, mais de non-chrétiens qui pointent le non-sens de la vie sans Dieu.
En fait beaucoup d’athées rejettent Dieu mais cherchent à garder assez de la moralité héritée du christianisme pour éviter l’anarchie.
Cas numéro 2
Plusieurs pistes de réponses sont possibles :
- Il est vrai que la religion peut détourner de Dieu ! Je te passerai le livre « Dieu et les athées, même combat contre la religion » de Yohann Tourne paru dans la série « Question Suivante ». Tu verras que ce n’est pas la religion qui plaît à Dieu.
- Je suis d’accord que le christianisme a fait des dégâts (les croisades, l’inquisition…). Les chrétiens ne sont pas seuls d’ailleurs à avoir fait des bêtises… pire. Mais pour moi, cela ne fait que prouver ce que dit la Bible « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23).
- Pourquoi pas prendre le temps de lire la Bible ? Tu pourrais découvrir que la foi biblique a beaucoup plus de pertinence que tu ne le penses. Il ne faut pas juger de la vraie foi par ce que tu as pu vivre à un certain moment de ta vie.
Cas numéro 3
Ceci demande de la compassion plutôt que l’argumentation et notre propre confiance en Dieu face aux aléas de la vie peut être décisive… pourvu que cette confiance soit réelle le jour où le pire nous arrive.
Cas numéro 4
C’est Jésus qui promet la véritable liberté ! (« Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » Jean 8.36 / « C’est pour la liberté que Christ vous a affranchis » Galates 5.1).
Dieu est notre créateur et il sait quels choix de vie sont vraiment les meilleurs pour nous. Il est important que le chrétien soit convaincu qu’il n’y a rien de mieux au monde que l’évangile et qu’il n’y a pas de meilleure vie que celle qu’il a en Christ. C’est cette assurance visible et cette identité assumée de façon détendue qui seront le meilleur témoignage rendu à Jésus.
