La dîme

Deutéronome 14.22-29

Pour cette première méditation de la semaine de la générosité, nous allons commencer par le début : la fameuse dîme. Comme il y a plein de manière de (mal) la comprendre, définissons-la avec un petit texte de loi.La dîme est un culte (23)

Pourquoi le dixième des récoltes doit-il revenir à Dieu ? Parce qu’il est le véritable propriétaire de la terre promise et que les hébreux ne sont que des locataires. Alors il faut bien payer un loyer ! La dîme n’en était qu’une partie car c’est l’obéissance à toute la loi, c’est un culte intégral que l’Éternel veut. Pourquoi ? Pas parce que ça lui plaît qu’on suive ses règles et qu’on se prosterne devant Lui. Non, il veut une véritable relation avec son peuple : tout comme il les a tellement aimés qu’il les a libérés de l’esclavage et leur a donné une terre, eux devraient tellement l’aimer qu’ils trouveraient naturel de lui être consacrés. Cette volonté de communion explique le lieu où la dîme doit être consommée 2 années sur 3 : le sanctuaire, point de rencontre entre la terre et le Ciel. L’exigence de donner les premiers nés du bétail explique la volonté de consécration qui (devrait) anime(r) les peuple.

La dîme est le fruit de la bénédiction (24)

N’oublions pas que c’est dans un pays “ruisselant de blé et de miel” que le peuple va habiter ! 10% de pas grand chose c’est énorme mais un dixième de l’abondance promise par l’Éternel c’est très peu. Cette générosité de Dieu est ici symbolisée par l’impossibilité d’amener les dîmes en tant que telles jusqu’au temple. En effet, il y aura trop de choses à transporter pour faire plusieurs kilomètres ! Il faudra alors prendre de l’argent et acheter l’équivalent du bétail et des récoltes qu’on voulait redonner à Dieu. Finalement la dîme n’est pas un sacrifice mais un acte de reconnaissance de la générosité du Maître ainsi qu’un acte de foi. Il a béni, il bénira : béni soit-il ! D’ailleurs, n’oublions pas que ce prélèvement est fait… pour être mangé en famille ! En plus de la reconnaissance, c’est la réjouissance qui met de l’ambiance.

La dîme entraîne le partage (27, 29)

Mais vous connaissez la phrase qui résume toute la loi : aimer Dieu ET aimer son prochain. Le repas fraternel doit dépasser les limites du cadre familial : on doit aussi le partager avec les pauvres. Il y a ceux qui le sont par vocation comme les lévites qui passent leur temps au service de l’Éternel mais il y a aussi ceux qui ont vu leur mari ou leur père (qui ramène l’argent) mourir prématurément. Comme Dieu est généreux, il ne doit plus y avoir de nécessiteux parmi le peuple ! Mais la mesure exceptionnelle est envers ceux qui, justement, ne font pas partie du peuple : ceux qui ont immigré pour des raisons économiques ou à cause de la guerre. Pour les israélites, prendre soin des faibles, c’est comprendre que Dieu prend soin d’eux et la garantie qu’il continuera de le faire (29).

  • Dieu n’a pas été radin envers nous, il n’a pas donné qu’un dixième : Jésus s’est donné ! Et nous, nous devons lui sacrifier notre vie entière (Rm 12.1).
  • Les chrétiens ne sont plus sous la loi et leur terre promise est future. Ils ne sont donc plus astreints à donner la dîme… maintenant ils peuvent donner 20 ou 30% de leurs revenus ! Ah, c’est quand même bien la grâce : on peut être encore plus généreux.

You may also like...

1 Response

  1. Paul KING dit :

    C’est ma première méditation de la semaine de générosité. Excellent ! J’ai hâte de lire les autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.