Mon pote est mystique

Ce qui veut dire ?

  • Il s’intéresse à toutes les religions et à tous les spiritualismes.
  • Le mystique partage avec le chrétien le rejet d’une vision matérialiste du monde. Tous les deux croient qu’il existe autre chose que la matière. Une transcendance est à l’origine du créé, de la matière.
  • Le mystique ne rejette aucune révélation mais les accepte toutes en expliquant que de toutes façons c’est le même Dieu. Pour lui, dans chaque révélation il existe du bon et du vrai. Mais aucune révélation ne doit être prise dans sa totalité, car sinon on aboutit à des contradictions.

Alors comment leur parler ?

Point de convergence

À partir de ce constat et de ce consensus, il faut développer son argumentaire en s’efforçant d’être logique :

  • Si une transcendance est à l’origine d’une création complexe, diverse mais néanmoins ordonnée, cela tend à prouver que cette transcendance est dotée d’une intelligence et qu’elle poursuit un dessein, accomplit une volonté précise.
  • Si cette transcendance est intelligente et possède une volonté propre, cela signifie que l’on peut parler d’une personne. Il existe donc un Dieu. La conséquence de l’existence d’un Dieu unique qui est une personne, c’est aussi sa volonté de se révéler à ses créatures. Il est logique de penser qu’un Dieu qui serait une personne, et qui obéit à une intelligence précise, souhaite entrer en contact, se révéler à ses créatures (les êtres humains).
  • Or si un Dieu unique se révèle, cela exclut l’existence de révélations divines contradictoires. Une seule révélation vient de ce Dieu unique, les autres ne sont que des tentatives vaines des créatures d’expliquer et de comprendre ce Dieu unique. L’idée de plusieurs révélations divines contradictoires est exclue : pourquoi un Dieu ordonné et intelligent se plairait-il à induire en erreur et à provoquer de la confusion ?

Point polémique : remettre en cause la démarche du mystique.

  • Cette démarche nie le principe même de la révélation. Pour le mystique, toutes les révélations ne sont que des constructions humaines pour expliquer le divin. Le mystique ne retiendra donc que ce qu’il juge pertinent dans chaque croyance. C’est une démarche anthropocentrique et subjective : le mystique se place au centre du savoir spirituel en prétendant trier le vrai du faux dans chaque croyance. De plus, il décide lui-même quels contours donner à la divinité. Il se taille une image personnelle de Dieu qui lui convient. C’est totalement subjectif.
  • Alors que si un Dieu existe, il semble plus logique de retenir une démarche objective, extérieure à soi et qui est valable pour tous. Comment des créatures pourraient-elles appréhender un Dieu ?
  • Exemple : le problème du péché se retrouve dans les grands monothéismes. Mais comme par hasard, ce problème est rarement souligné par le mystique au sein de la théologie qu’il s’est lui-même forgée. Cela s’explique par le fait qu’une démarche subjective tend à ne retenir que ce qui convient à notre personne et à évacuer ce qui nous déplait ou nous remet en cause.

En résumé

Essayez d’entrer dans une discussion où on peut comparer le christianisme et les autres pensées. Expliquez en quoi la foi chrétienne est différente ensuite prouvez sa pertinence. L’exemple de l’apôtre Paul à Athènes (Actes 17) nous montre qu’il faut tenter d’établir des « ponts » entre notre ami mystique et l’Evangile. Il reconnaît l’existence de Dieu. Mais il faut expliquer que ce Dieu créateur qui est à l’origine de toutes choses et dont tout dépend s’est révélé en Jésus-Christ pour régler le problème du péché de l’humanité. Priez Dieu pour qu’il nous aide à parler avec du courage et de la conviction à quelle point Jésus est supérieur à tous égards ! ! !

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