Fin d’année : Faire le deuil de mon GBU

La fin de l’année arrive, votre groupe va s’arrêter et il faudra en faire le deuil. Dans cet article, vous trouverez des conseils pour faire le deuil en général, mais aussi en tant que chrétien grâce à l’Ecclésiaste, et puis particulièrement quand il s’agit de terminer l’année dans votre GBU.

Vivre le deuil selon l’Ecclésiaste

Vous connaissez la courbe du deuil ?  

Ce sont les étapes du deuil théorisées pour la perte d’une personne mais cela fonctionne quelle que soit la perte, y compris celle de notre GBU qu’on aime tant. C’est un modèle ; évidemment certaines personnes passent plus vite par certaines phases ou vivent plusieurs phases en même temps, etc.

S’il y a une personne qui a beaucoup réfléchi sur le changement et le deuil, c’est l’Ecclésiaste :

il présente la vie comme un cycle infernal où rien ne dure ; tout ce qui est construit finira par se détruire et tout ce qui naît finira par mourir.

Face au constat « vanité des vanités tout est vanité », on ne sait pas si l’Ecclésiaste est passé par le déni, la colère et la tristesse, mais quand on le rencontre au début de son livre, il est dans la phase « Quête de sens, Essai, Acceptation ». Et son but est sans doute de traverser cette phase avec nous pour qu’on puisse vivre la « sérénité et les nouvelles forces ».

L’Ecclésiaste démolit nos illusions : non ce ne sera pas mieux après, et non ce n’était pas vraiment mieux avant. Tout change tout le temps et rarement pour le meilleur.

Alors quel est le sens ? Qu’est-ce qui l’aide à accepter la vanité de la vie et les deuils incessants ? L’Ecclésiaste nous donne trois réponses :

1) Nous sommes dépendants de Dieu

9.13 « Je sais que si quelqu’un peut manger et boire et jouir du bonheur au milieu de son dur labeur, c’est un don de Dieu ».

Tout dépend de Dieu. Nous n’avons pas de prises sur les évènements du monde (rappelez-vous la Covid-19) et pas beaucoup non plus sur ce qui peut arriver à nos GBU. Nous sommes limités et cela nous apprend que nous sommes dépendants de Dieu.  Et ce n’est pas déprimant  ; c’est au contraire encourageant parce que nous avons un Dieu bon qui donne de la joie quelles que soient les circonstances.

2) Dieu est le maître du temps

3.11 “Dieu fait toutes choses belles en son temps, il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité“.

L’Ecclésiaste reconnaît que Dieu est le maître du temps et qu’il est un bon maître.  Et il sait qu’il y a plus que ce que nous vivons maintenant.

3) Ce que Dieu fait dure toujours

3.14 ” Je sais que tout ce que Dieu fait demeurera toujours : il n’y a rien à y ajouter, rien à y retrancher. Et Dieu l’a fait ainsi pour qu’on le révère.”

L’œuvre de Dieu en vous, dans vos groupes, dans votre groupe d’amis, dans vos familles, dans votre Église, vous n’allez pas devoir en faire le deuil, parce que cela dure toujours, jusque dans l’Éternité.

Il y a des choses qui ne changent pas : qui Dieu est pour nous et ce qu’il fait pour nous.

Voilà ce qui peut nous aider à faire le deuil quand il y a des changements dans notre vie : savoir que nous sommes dépendants de Dieu pour toute joie, savoir que Dieu est le maître du temps et que ce qu’il fait dure toujours. Le reste, on doit accepter de le laisser passer quand il passe.

Parce que tout est vanité, sauf Dieu. Alors que tout passe, Dieu restera.

J’espère que, attachés à ces réalités nous allons pouvoir abandonner petit à petit ce qu’on connaissait auparavant, pour explorer les possibilités de la nouvelle situation, et entrevoir une façon de s’adapter ainsi que l’esquisse d’un avenir prometteur. Parce que Dieu reste.

Faire le deuil de mon GBU en fin d’année

Faire le deuil de mon groupe GBU en fin d’année.

La fin d’année dans un GBU, c’est un changement et un deuil à faire, et le groupe passe parfois de façon caricaturale par les phases de la courbe du deuil.

Le déni : on refuse que la fin arrive et on se lance dans plein de projets, sorties etc.

La colère :  des frictions, de l’irritation dans le groupe parce qu’il y a de la frustration. Frustration que ce soit la fin mais aussi peut-être de ne pas avoir accompli tout ce qu’on espérait.

La tristesse :  Certaines personnes (voire tout le groupe) se désengagent. Si cela sent la fin, on est moins motivé.

Quel est le rôle du responsable ou des membres engagés pendant cette phase ?

Comme l’Ecclésiaste, vous devez aider le groupe à aller vers la dernière étape : la sérénité, en les accompagnant dans l’avant-dernière étape : l’acceptation.

Comment ?

  •   C’est le temps de la valorisation : célébrer les réussites, reconnaître le travail et les talents de chacun.  Des cartes où chacun met des petits mots aux autres membres du groupe ? Un temps où chacun peut dire ce qu’il a aimé dans cette année aux GBU ? Toutes les idées sont bienvenues pour se dire  « merci ».
  •   C’est le temps du pot de départ. Mettre une date de la dernière rencontre pour pouvoir se dire « au revoir » correctement. Même si on continue à se voir, au moins on a pu clore l’année et ça ne termine pas en eau de boudin.
  •  Parler de la suite / offrir de nouvelles perspectives : mais non, ne pleurez pas, ce n’est pas fini car il y a : le weekend de sortie ! Les camps d’été !
  • Et le groupe reprend l’année prochaine ! Demandez qui sera encore là, prenez les contacts, dites-vous « à bientôt ». Cela facilite la résurrection de la rentrée.

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